28 janv. 2015

Nos Faces Cachées de Amy Harmon

Hellooooo tout le monde ! Aujourd'hui je vous retrouve avec ma chronique de Nos Faces Cachées de Amy Harmon que j'ai fini ce week-end. Je peux vous dire que Janvier ne m'aura pas épargné puisque Nos Faces Cachées prend place au top de mes meilleures lectures, puisqu'il est devenu mon roman préféré et de loin. J'attendais avec tellement d'impatience cette sortie livresque que je me suis empressée d'acheter mon exemplaire, et je tiens à remercier Amy Harmon pour m'avoir totalement chamboulée, retournée grâce à ce récit. 

Ambrose Young est beau comme un dieu. Le genre de physique que l'on retrouve en couverture des romances. Et Fern Taylor en connait un rayon, elle en lit depuis ses treize ans. Mais peut-être parce qu'il est si beau, Ambrose demeure inaccessible pour une fille comme elle. Jusqu'à ce qu'il cesse de l'être...

Nos Faces Cachées est l'histoire de cinq amis qui partent à la guerre.
L'histoire d'amour d'une jeune fille pour un garçon brisé, d'un guerrier pour une fille ordinaire.
L'histoire d'une amitié profonde, d'un héroïsme quotidien bouleversant.
Un conte moderne qui nous rappellera qu'il existe un peu de Belle et un peu de Bête en chacun de nous...

Je vais commencer par Fern, personnage qui m'a totalement ébranlée, elle devient, au fil des chapitres, une part de nous. On peut dire qu'elle est une fille ordinaire, pas vraiment jolie, meilleure amie avec son cousin, grande lectrice de romans à l'eau de rose et amoureuse depuis ses treize ans d'Ambrose YoungC'est cette simplicité qui nous fait totalement chavirer, on s'imprègne de ses émotions, on est plongé dans ses états d'âmes. Elle dégage une innocence à peine voilée et une fragilité qui vous émeut aux larmes. 
J'ai retrouvé d'Eleanor (Eleanor & Park de Rainbow Rowell) en Fern, le fait de se sentir mal dans sa peau, de se rabaisser constamment, de croire qu'elle ne mérite pas d'être aimée car elle est différente, parce qu'elle est "invisible". Je m'étais beaucoup attachée à Eleanor et c'est ce qui s'est également passé avec Fern. Ce petit bout de femme m'a secoué, je me suis retrouvé confrontée à mes émotions rien qu'en écoutant Fern parler d'elle avec tant que dédain et de mépris. Elle est devenue si réelle tout au long de ma lecture et elle le restera comme Kai restera gravé dans mon esprit.

Ambrose est, quant à lui, une révélation. Tout n'est que surprise quand il s'agit de lui. On pense être face à un de ces personnage masculin superficiel comme le sont les filles au lycée mais au contraire, on suit son monologue intérieur, après l'attentat du 11 Septembre aux Etats-Unis tout va devenir clair pour lui. Il veut être une autre sorte de héro, un soldat. Pas seulement un gars bien bâti et pro de lutte, il veut se forger une nouvelle identité, faire face à son "destin". 
Ambrose est un garçon très humble et qui n'aime pas attirer l'attention, pourtant dans la ville où il vit c'est une célébrité. Le contraste du jeune lycéen qui prend son courage à deux mains qui décide de devenir un homme et de se battre pour son pays m'a énormément touché. Il y a un passage du roman cité par Bailey qui m'a beaucoup marqué dans ce roman et qui je trouve, définit bien la situation des deux jeunes hommes, il dit: "Mourir, c'est facile, c'est vivre qui est difficile.". Elle m'a paru si juste et vraie, on a tous peur de la mort et je suis bien d'accord avec Bailey pour dire que ce dont on a réellement peur c'est de la vie. 

 Je vais finir par vous parler de Bailey qui est à mes yeux l'un de plus beaux personnages de roman que j'ai pu découvrir. Ce jeune homme est atteint depuis ses 4 ou 6 ans, je crois, d'une maladie appelée la myopathie de Duchenne qui provoque une dégénérescence musculaire. Il est donc voué à mourir très jeune mais il n'est pas de ceux qui s'apitoient sur leur sort, Bailey croque la vie à pleine dent, il veut, lui aussi, devenir un héro et que les gens se souviennent de lui. Ce qui m'a touché chez Bailey c'est sa bonne humeur communicative, on devient très vite attaché à ce personnage qui nous fait rire aux larmes. Bailey nous apprend qu'il faut jouir de l'instant présent, ne jamais regretter et de toujours garder près de soi les gens qui nous sont chers et qui nous veulent du bien. Il va ouvrir les yeux à Ambrose après son retour d'Irak, il va lui faire comprendre qu'on a tous une part de laideur et de beauté en nous et que l'on doit accepter les autres tels qu'ils sont et non comme on voudrait qu'ils soient.Il m'a bien sûr fait pleurer. Ce personnage est généreux, beau et touchant. Il est la morale de ce récit qui m'a retournée. Bailey est un héro à sa manière, il a sauvé des âmes en peine.


 Je vais d'abord vous parler du point de vue et de la plume d'Amy Harmon. On a un récit qui nous est présenté d'un point de vue omniscient et j'avais oublié à quel point j'aimais ce genre de narration, l'histoire est alors qu'une avalanche d'émotions, entre celles de Fern, Bailey et Ambrose. Et je ne vous parle même pas de la talentueuse et poétique plume de cette auteure qui m'a fait chavirer !
L'histoire est donc tout aussi bouleversante que ses personnages même si elle nous paraît simple, elle a son lot de complexités. Je me suis retrouvée captivée à ne pas pouvoir m'en défaire. J'ai l'impression qu'Amy Harmon a su créer des personnages auxquels ont peut très facilement s'identifier, on se retrouve donc très vite happé par le récit qui nous emporte et nous tourmente. 
Si je devais résumer, chacun des personnages m'a appris quelque chose d'important. Fern m'a appris la générosité et la compassion, Bailey la patience et la persévérance et Ambrose l'héroïsme et l'amitié. Je ne suis pas ressortie indemne de cette lecture, on se sent changé et on voit la vie et la mort d'un point de vue différent tout comme l'amitié et l'amour.
Je voudrais aussi souligner ce sujet qui nous est rappelé tout au long du roman, sur le fait que la beauté n'est pas extérieure mais intérieure. C'est notamment Bailey qui va enseigner cette valeur à Ambrose et Fern, les gens vous aimeront pour ce que vous êtes à l'intérieur. 


Pour finir je voulais vous dire que ce livre nous en apprend plus sur la souffrance des soldats qui reviennent du combat. Encore une fois il y a un passage du livre qui m'a d'abord troublé mais qui en fait est plutôt juste, le professeur d'Ambrose lui a dit "les plus chanceux sont ceux qui ne reviennent pas". C'est ce dont on se rend compte, la culpabilité et le désespoir a détruit une partie de l'âme d'Ambrose et c'est à se demander si ce n'est pas plus facile de mourir que de vivre avec ses démons. C'est peut-être cruel ou exagéré mais parfois la mort est plus facile que la vie et Ambrose en est l'exemple. 
On se retrouve confronté à la réaction en direct des jeunes adultes après l'attentat et j'ai été stupéfaite du courage et de l'audace de ces cinq jeunes hommes, par amitié et par patriotisme ils vont se battre au péril de leurs vies en laissant derrière eux un avenir déjà tout tracé pour certains. 
On peut juste dire merci à Amy Harmon et ses personnages, Fern, Ambrose, Bailey, Jesse, Grant, Paul, Beans et les autres. Tous nous font passer un message et une morale. Un roman Young Adult qui nous fait mûrir et réfléchir sur l'amour, l'amitié, le sens du sacrifice et les apparences

"PERSONNE OU NULLE PART ?  
Fern: Je préfère être personne chez moi que quelqu'un ailleurs. Ambrose: Je préfère être nulle part. N'être personne quand tu es supposé être quelqu'un, c'est difficile. Fern: Comment sais-tu ça ? As-tu déjà été personne ? Ambrose: Tous ceux qui sont quelqu'un deviennent personne quand ils échouent."  
- Fern et Ambrose. 

"Elle est sagement adorable, humblement jolie, et complètement inconsciente du fait que, quelque part entre l'adolescence et l'âge adulte, elle est devenue très séduisante. Et comme elle ne le sait pas, ça la rend encore plus belle."  
- Ambrose. 

"Une des raisons pour lesquelles Bailey est si génial, c'est parce que la vie l'a sculpté pour en faire quelqu'un d'extraordinaire... peut-être pas à l'extérieur mais à l'intérieur. A l'intérieur, Bailey ressemble au David de Michel-Ange. Et quand je le regarde, et quand tu le regardes, c'est ce que nous voyons."  
- Fern. 

" Je suppose que ça veut dire qu'on ne peut pas tout comprendre. Peut-être que nous n'aurons pas la réponse à nos questions dans cette vie. Non pas parce qu'il n'y a pas de réponse, mais parce que nous ne sommes pas aptes à les entendre."  
- Fern. 

"Je pense que c'est pour ça qu'elle a toujours aimé autant lire, poursuit Bailey. Les livres te permettent d'être qui tu veux, de ne plus être toi-même pendant un moment."  
- Bailey. 

Il va de soi que j'ai écouté Paul Travis, encore, et comme Revanche celle que j'ai le plus écouté c'est Polaroid (celle de la bande annonce du livre). Je continue à dire que ce garçon a beaucoup de talent.


Auteure: Amy Harmon.
Editions: Robert Laffont Collection R.
Genre: Young Adult.
Nombre de pages: 434.
Prix: 17.90€



DES PERSONNAGES D'UNE RÉALITÉ SANS PAREIL, UNE HISTOIRE CRÈVE CŒUR PLEINE DE LEÇONS DE VIE ET UNE PLUME A COUPER LE SOUFFLE. UN COUP DE FOUDRE QUI SE PROCLAME COMME MON ROMAN PRÉFÉRÉ !

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